
Dimanche au dojo municipal d’Osny
Nous voici au jour d’après, maintenant que la douce folie d’un weekend d’arts martiaux retombe tranquillement (mais que certains s’entraînent encore). La 2eme édition de ce stage international est donc finie et si chacun va retourner à son dojo habituel, je garde de très bons souvenirs de ce weekend.
Il est rare d’avoir le menkyo kaiden et kaicho d’une école ancienne qui vienne en France. Plus rare encore que les personnes de l’extérieur puissent assister et participer à une partie du stage. Nous nous retrouvâmes donc environ quarante personnes au cours de ces deux jours pour travailler les kata et principes de l’école Takamura ha Shindo Yohin ryu.
Mais tout commença réellement vendredi soir avec le dojo harai – purification shintoïste – du Tesshinkan (mon dojo privé qui accueille les élèves de l’école en France). Une cérémonie qui permit à chacun et chacune de participer aux traditions qui font qu’une koryu est plus que la répétition de quelques techniques ou kata. Sous la direction de sensei Threadgill ce fut pour une partie des participants une découverte et un moment de partage tous ensemble, telle une famille.

Rémanence du dojo harai au Tesshinkan (Osny)
Mis dans de bonnes conditions par ce dojo harai, le samedi fut consacré aux élèves de l’école. Nous pûmes profiter des belles installations du centre Showtime Danse à Cergy – privatisé pour l’occasion – pour pratiquer des heures durant le dégainage au sabre (batto dans notre école) ainsi que des kumitachi (échanges codifiés à 2 au sabre en bois).

sensei Threadgill enseignant le battojutsu au centre Showtime dase de Cergy
Le dimanche, lui, était ouvert aux pratiquants extérieurs et se déroula au dojo municipal d’Osny, un superbe dojo avec 360 m² de tatamis. Pour l’occasion nous retrouvâmes quelques connaissances que nous avons pu croiser à l’aikitaikai de Léo Tamaki en 2016 ou des pratiquants ayant déjà eu des contacts avec l’école ou mon dojo, sans oublier les nombreux karatéka wado ryu en contact avec plusieurs de nos instructeurs ou encore des pratiquants curieux de découvrir l’école.
Lors de la matinée, sensei insista sur plusieurs de nos principes de base par l’intermédiaire d’exercices pédagogiques. Rapidement les pratiquants tentèrent donc d’appliquer des notions comme jiku, ou le fait de pousser avec les mains et tirer avec les pieds, la ligne forte / la ligne faible, etc… Ces éléments sont à la base de l’école et abordés dès le niveau Shoden, ils furent donc nécessaires à la mise en oeuvre par la suite de techniques de projection sur coup de poing. Le temps avançant les participants purent découvrir plusieurs kata complets de l’école à mains nues puis des contres sur tentative de saisie du sabre. Le dernier temps fort de la journée aborda le travail interne par l’intermédiaire du 1er kata du nairiki no gyo ainsi que ses kunren pour tester son équilibre, ses connections internes et son relâchement. Il fut évidemment apprécié des pratiquants, surtout lorsque l’on voit sensei résister aux 100+ kg du pratiquant le poussant, et qu’il garde sa posture verticale, en appui sur une seule jambe sans effort apparent. Sensei a beaucoup insisté : rien de magique, uniquement de la physique (et de longues heures de travail). Mais je retiendrais aussi une remarque importante de sensei Threadgill : tous les éléments sont importants pour être un bon pratiquant, il ne faut pas se focaliser uniquement sur ce qui brille (en parlant de l’interne).
Maintenant, il est temps pour moi de retourner sur le tatami et travailler tout spécialement les correctifs que j’ai pu recevoir ce weekend. Le chemin est long, sans fin, mais c’est une chance que d’avoir l’occasion en stage de sentir la technique directement au contact de sensei Threadgill et mieux comprendre comment la réaliser. je remercie tous les pratiquants qui ont pu venir (parfois de loin) et j’espère qu vous aussi vous profiterez des sensations que vous avez pu ressentir et des explications reçues lors de ce stage.

Takamua ha Shindo Yoshin ryu
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