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Posts Tagged ‘japon’

Régulièrement, des projets sortent de la communauté martiale pour en faire la promotion : revues, sites, chaines ou vidéos. Il est bien plus rare qu’un projet concerne les anciennes traditions. Lorsque des arts modernes animent les média dans une lutte contre les dernières créations du sport martial (comme le mma), rare est de trouver un projet visant à transmettre les traditions anciennes pour ce qu’elles sont (ni de la self-defense, ni un sport).

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La définition globalement acceptée pour désigner une école d’arts martiaux japonais comme koryu (ko = ancien, ryu = école) est la date limite de 1868. Cette date marque le renversement du shogunat par les partisans de l’Empereur, et le début de la modernisation du Japon entrainant dans son sillage l’abolition du statut de samouraï (1876).

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Les lecteurs de ce blog doivent être habitués à lire des essais sur les kata ou la méthode Shu-Ha-Ri. Voici une interview très intéressante d’un forgeron canadien ayant appris au Japon, on y retrouvera les éléments clefs de la vision japonaise de l’apprentissage :

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Ellis Amdur

Ellis Amdur

Après avoir abordé les questions de qui nous enseignait et de ce que nous pratiquons, il est temps de savoir pourquoi… Surtout quand cela concerne les koryu, des écoles anciennes à la culture archaïque. Pour y répondre je vous propose la traduction d’un récent essai d’Ellis Amdur expliquant son affirmation : « I train for the ryu – Je m’entraine pour l’école ».

Je m’entraine pour l’école

Par Ellis Amdur.

Article original : http://kogenbudo.org/i-train-for-the-ryu/, avec la permission d’Ellis Amdur pour la traduction.

Jeffrey Mann a écrit une réponse à mon dernier post: « Si je le [Ellis Amdur] comprends bien, pour lui la raison de l’entrainement dans un koryu est pour le bien du koryu lui-même, et non pas pour les personnes la constituant ou pour le bien de la préservation historique. Cependant, nos actions pour le compte d’une entité (comme une nation) sont généralement pour le bien des personnes qui vivent ou vivront dans cette entité. Faire quelque chose de bon pour l’entité elle-même, quand cela devient le telos (la finalité) lui-même, semble erroné. Mes contributions à une entreprise, une université, ou à une nation sont pour le bien-être de ses membres et, nous l’espérons, par extension, du monde. Cela semble être le modèle de gens des budo modernes comme Kano, Ueshiba, Doshin So, etc. Cela représente plus que poursuivre la «Voie» pour moi seul. Je ne comprends pas ce que Amdur perçoit comme le telos de la personne qui dit: « Je m’entraine pour le ryu (école) », comme il le fait lui-même ».

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Takemikazuchi-no-mikoto, patron des arts martiaux japonais

Takemikazuchi-no-mikoto, patron des arts martiaux japonais

Cet article est né de multiples conversations avec des pratiquants de budo moderne. Si tous pratiquaient un art en lien avec l’archipel japonais, nombreux sont ceux qui révisaient allégrement l’Histoire. Le pratiquant passionné ne trouvera donc rien de nouveau dans cet article, mais une petite synthèse ne fait jamais de mal.

Il est difficile de dater l’apparition des arts martiaux au Japon. L’art de la guerre émerge rapidement lors des conflits entre peuplades. Les premières traces de traditions formalisées apparaissent avec les koryu, des écoles d’armes destinées aux guerriers professionnels, mais on sait que les pratiques de l’art de la guerre existaient avant leur formalisation. Ces traditions restent néanmoins attachées dans leur transmission à la caste des samurai. Cette dernière semblent naitre à la fin de l’époque Nara (710-794) du besoin impérial de conquérir des terres aux Ainous. Fin 8ième siècle, début 9ième, l’empereur Kammu crée le titre de sei’i-taishōgun ou shōgun, commandant général des armées afin d’aller vaincre les Emishi au nord-est du Honshu. Bien que ce titre soit temporaire et sous le pouvoir impérial, le déclin de l’influence de l’empereur face à des clans locaux aboutit en 1192 à offrir un rôle politique aux guerriers professionnels. Le bakufu, un gouvernement militaire avec à sa tête le Shogun, fut mis en place et subsistera jusqu’en 1868. Cette période du Shogunat (1192-1868) place donc les samurai (ou plus précisément les bushi – les samurai n’étant qu’un rang parmi ces derniers) à la tête de la scène politique.

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Okini

Lors de mon dernier voyage au Japon, j’ai passé comme toujours beaucoup de temps à visiter des temples et des sanctuaires, à apprécier l’atmosphère de ces lieux, dégusté les spécialités locales, goûté un peu de cette culture foisonnante entre passé et modernisme… Mais ce sont deux moments forts qui me rappellent pourquoi j’apprécie ces voyages, ainsi que tous mes stages à l’étranger; deux moments où nous avions l’occasion de partager du temps avec des habitants du pays.

Le premier est une rencontre avec deux bloggueurs français dont je suis les écrits : Guillaume Erard de « Vie au Japon et Pratique de l’Aikido » et Eric Grousilliat de « Budo Shugyosha« . Si j’avais débuté un blog en pensant partager quelques écrits m’intéressant, l’expérience prend encore plus de valeur lorsque l’écriture tisse des liens au delà des frontières virtuelles.

 

Bloggueurs après un repas à Shinjuku, Tokyo

Bloggueurs après un repas à Shinjuku, Tokyo

 

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Ise jingu, le mont Kurama et Kashima jingu sont trois lieux ayant un lien avec l’école Takamura ha Shindo Yoshin ryu. Cet été, je voyageais pendant 15 jours au Japon, partageant mon temps entre le Kansai (Osaka / Kyoto) et le Kanto (Tokyo) et j’ai profité de mes pérégrinations pour visiter des lieux en rapport avec l’école.

Ise et Amaterasu

Le premier de ceux-ci est la ville d’Ise-shi au sud-est de la province de Mie. Cette petite ville contient le célèbre Ise-jingu, le sanctuaire d’Ise consacré à Amaterasu omikami. Pour être plus précis c’est le sanctuaire intérieur, le Kōtai-jingū, qui est dédié à Amateratsu. Le sanctuaire extérieur, séparé de plusieurs kilomètres, est nommé Toyōke daijingū (et dédié à Toyouke Ōmikami). Ces lieux auraient contenus le miroir sacré du Japon, trésor national, et ils ne sont que partiellement visibles aux visiteurs.

Ise-jingu : Toyouke Daijingu ou Gaku (sanctuaire extérieur)

Ise-jingu : Toyouke Daijingu ou Gaku (sanctuaire extérieur)

 

Mentionnés dans le Kojiki et le Nihonshoki, leur date officielle d’établissement est l’an 4 avant Jesus Christ, mais le 3ième et 5ième siécles semblent plus probables. Ces sanctuaires présentent la particularité d’être reconstruits tous les 20 ans, l’ancien bois état alors utilisés pour les tori (grandes portes) ou envoyé dans le reste du Japon.

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Bien que j’aime à en écouter les épisodes je n’en avais pas discuté ici jusqu’à présent. Pour les anglophones passionnés par les samurai et le japon médiéval, le site http://samuraipodcast.com propose régulièrement des podcast – fichiers audio. Les épisodes varient en durée (de 30 mn à parfois 1h) et sont agrémentés de références en ligne. Avec une régularité d’environ 2 épisodes par mois depuis avril 2011, ils en sont à ce jour au 79e épisode.

Je vous conseille d’ailleurs les 3 épisodes sur le comportement des samouraïs :

http://samuraipodcast.com/ep06-samurai-behaving-badly-disloyalty

http://samuraipodcast.com/ep07-samurai-behaving-badly-surrender

http://samuraipodcast.com/ep08-samurai-behaving-badly-deceit-and-deception

Un dernier mot : n’ayez pas peur de l’intro sonore en japonais, le reste des podcasts est dans un anglais des plus compréhensibles.

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Trois mois après la parution du Dragon Hors-Série Aikido, l’éditeur revient à la charge avec un nouveau numéro. Il est cette fois plus orienté sur le Japon avec un certain nombre d’article sur le parcours d’adeptes connus au Japon. Des cheminements variés à des époques différents qui peuvent nous permettre d’apercevoir des changements entre les pionniers des années 70-80, le renouvellement des années 90 et suivantes, et l’époque actuelle. L’aikido a peut-être perdu de son aspect un peu exotique, ou sa mondialisation a su diffusé les experts dans de nombreux pays, mais les témoignages indiquent que l’on y recherche toujours quelque chose, peut-être l’âme japonaise, peut-être dans d’autres cas des écoles plus confidentielles (comme les Koryu encore peu diffusées hors Japon). Je vous laisse découvrir le sujet…

Dragon magazine - Hors-série n°2

Dragon magazine – Hors-série n°2

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Erwin von Baelz (1849-1913) est un jeune médecin allemand, qui soignant un ressortissant japonais en 1875, s’intéresse au pays natal de son patient et se retrouve invité à l’institut de Tokyo créé depuis quelques années. Il part en 1876 pour ce qui devait être une courte période au pays du soleil levant et y deviendra le médecin de la famille de l’empereur, restant 27 ans au Japon pendant une époque charnière. Ce qui en fait un personnage particulier dans le cadre des arts martiaux est qu’il a écrit ses mémoires qui nous relate sa découverte de cette période post-samurai d’un pays s’occidentalisant à grand pas, des écrits qui nous plongent donc dans l’époque qui a vu la fin du jujutsu ancien, l’avènement du judo mais aussi une époque où viva Shigheta Obhata (1863 – 1945, Obhata ha Shindo yoshin ryu). Ainsi Baelz rencontra Kenkichi Sakakibara (chez qui il s’entraina), Totsuka (Yoshin ryu) et Jigoro Kano (judo).

Baelz Erwin

Baelz Erwin

J’ai donc trouvé récemment une édition de 1931 de son livre « Awakening Japan ». L’ouvrage est passionnant tant il nous conte la vie post-médiévale du Japon sous le regard d’un homme critique, pas uniquement surpris des différences, mais aussi effrayé de la course en avant des Japonais vers un oubli de leur passé/culture au profit de leur pendant occidental. Le livre contient aussi une reproduction d’une préface de Baelz pour le Judo où il conte sa découverte du jujutsu et les premiers matchs entre jujutsuka et judoka. Souvent utilisés par le judo pour prouver l’efficacité du judo sur les anciens jujutsu, Erwin Baelz, témoin direct, en a un autre récit.

Awakening Japan, édition de 1931

Awakening Japan, édition de 1931

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