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Posts Tagged ‘sabre’

Régulièrement, des projets sortent de la communauté martiale pour en faire la promotion : revues, sites, chaines ou vidéos. Il est bien plus rare qu’un projet concerne les anciennes traditions. Lorsque des arts modernes animent les média dans une lutte contre les dernières créations du sport martial (comme le mma), rare est de trouver un projet visant à transmettre les traditions anciennes pour ce qu’elles sont (ni de la self-defense, ni un sport).

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Samurai_wearing_a_horo

artiste : Utagawa Kuniyoshi (1861)

Il y a une ambiguïté entretenue par la communication des budo modernes (judo, karaté, etc…) et des sports martiaux. Nombres de clubs associent les pratiques modernes avec les samouraïs, attirant ainsi des passionnés de manga, de drama historiques japonais, de jeux vidéos ou simplement des personnes se rêvant chevalier japonais (car il s’agit bien souvent de cela dans notre culture mondialisée), et laissant parfois à croire qu’ils deviendront des samouraïs. On fait alors passer des budo (historiquement en rupture avec la classe des samouraïs et développés bien après leur disparition) ou des sports (création moderne sans rapport avec cette caste) pour des réminiscences de ce groupe fantasmé que représentent les samouraïs.

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kumitachi (kata de sabre à 2)

kumitachi (kata de sabre à 2) au dojo Tesshinkan

C’est un article que j’avais déjà dans l’idée d’écrire depuis un certain temps. Il est parfois difficile d’appréhender la pratique du sabre lorsqu’on le découvre avec un passé d’aikidoka, tout simplement parce que notre pratique peut déjà inclure du travail au sabre, mais traité par le prisme de l’Aikido.

Pour contextualiser mon article, j’ai découvert le kenjutsu de l’école Takamura ha shindo Yoshin ryu alors que je pratiquais depuis 11 ans l’Aikiken, le pratique du bokken (sabre en bois) de l’aikido (école Iwama). Anecdotiquement j’avais pratiqué 2 ans d’escrime occidentale étant jeune et m’était sporadiquement intéressé aux arts martiaux historiques européens (amhe). C’est donc avec cette teinte que j’ai rencontré le sabre du TSYR lors d’un stage en Serbie de Tobin Threadgill, puis que je l’ai étudié chaque mois en stage à Lisbonne ou dans le reste de l’Europe.

Au premier abord, c’est la minutie du geste qui me marqua. Pas de grands mouvements amples, pas de gestes inutiles, le sabre suit des lignes minimales toujours orienté vers sa cible. Il est rapide, précis et mortel.

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Longue tsuka

L’école Takamura ha Shindo Yoshin ryu emploie un sabre dont la tsuka (poignée) est plus longue que ce que l’on trouve communément en iaido, l’art de dégainer le sabre et couper l’adversaire d’un geste. Alors que la longueur recommandée sera souvent de 27 cm environ pour ma taille, la tsuka de mes sabres atteint 33 cm. Cette particularité classe le sabre du TSYR comme un daito (sabre long) plutôt qu’un katana.

Mon premier sabre aux spécifications de l'école Takamura ha Shindo Yoshin ryu entre les mains de Marco Pinto

Sabre aux spécifications de l’école Takamura ha Shindo Yoshin ryu entre les mains de Marco Pinto.

Plusieurs textes font part de ces poignées inhabituellement longues notamment les documents sur Hayashizaki Jinsuke Shigenobu. Hayashizaki Jinsuke Shigenobu (1546 – 1621) est considéré comme un maître ayant fait renaître le iaijutsu. Il apprit de nombreuses écoles avant d’établir sa propre école, Shinmei Musō-ryū. Bien que l’idée de dégainer et couper l’adversaire en un geste continu ne soit pas nouvelle – le iaijutsu existant déjà dans d’autres écoles – Hayashizaki Jinsuke Shigenobu et ses élèves développèrent plus profondément cette pratique. Le nom de l’école changea régulièrement au cours du temps mais son influence se retrouve de nos jours dans plusieurs écoles de iaido.

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Nous passons de longs moments en kenjutsu à apprendre comment atteindre notre cible et infliger des dommages à l’adversaire pour le mettre hors de combat ou le tuer. Mais nous nous préoccupons guère des suites de ces blessures. L’article suivant est une traduction du blog de Markus Sesko et traite des « médecins » japonais de l’époque médiévale.

Markus Sesko est membre du NBTHK, le groupe japonais pour la préservation des arts du sabre japonais. Depuis 2008, auteur et traducteur freelance dans le domaine des arts et des antiquités japonaises. A ce titre il a déjà publié de nombreux livres en allemand et en anglais (https://markussesko.wordpress.com/books/). Sur son blog il propose régulièrement des articles sur ses travaux et ses traductions (https://markussesko.wordpress.com/).

 

Le spécialiste du traitement des coups d’épée

 

Par Markus Sesko. Avec sa permission pour la traduction. Article original : https://markussesko.wordpress.com/2015/03/27/the-specialist-for-treatment-of-sword-cuts/.

 

Alors que je traduisais récemment un article lié aux champs de bataille, je suis tombé sur le terme kinsô’i (金 創 医) qui fait référence à des «médecins» qui étaient spécialisés dans le traitement des plaies incisées en général et de blessures de flèches et coups d’épée en particulier. L’article n’allait pas beaucoup plus dans le détail à ce stade car il était plus de nature générale, mais ce terme a éveillé mon intérêt et comme presque tout est disponible sur le net à ce sujet, j’ai commencé à faire des recherches dont le résultat est cet humble article.

Fondamentalement, le système médical japonais du moyen-âge et de l’antiquité était très semblable à celui en Occident. Cela signifie qu’il y avait des médecins universitaires et des praticiens en partie spécialisés et en partie généralistes qui étaient considérés de rang inférieur. Ce rang inférieur était soit lié au fait que ces praticiens ne suivaient pas une formation approfondie tels les médecins, soit par certains stigmates religieux et sociaux associés aux choses impures comme le sang entre autres. En ce qui concerne le Japon, les dossiers sur les « affaires médicales » vont assez loin en arrière, c’est à dire jusqu’aux codes Taiho et Yoro du 8ème siècle. Le premier était simplement une adaptation du système gouvernemental de la dynastie Tang en Chine alors que le second incorporait déjà les traditions japonaises et les nécessités pratiques de l’administration. Ces codes sont assez connus aujourd’hui puisqu’ils ont survécu sous leurs formes originales et transcrites et nous y trouvons aussi un statut de service médical, l’ishitsu-ryô (医 疾 令). Selon sur quoi vous basez votre décompte, à savoir des fragments originaux existants ou transcriptions ultérieures du code, l’ishitsu-ryô est composé soit de 19, 24, ou 26 articles. Il traite de la réglementation concernant la formation et la nomination des médecins (par exemple la réglementation de la façon de devenir un médecin, un acupuncteur, un massothérapeute, un guérisseur par les charmes et ainsi de suite), les devoirs des médecins de la cour (ten’yaku-ryô, 典 薬 寮) et les médecins locaux dans les provinces, et le fonctionnement des jardins d’herbes médicinales.

 

Chirurgie des yeux comme on le voit dans les dessins de la fin de l'époque Heian jusqu'au début de l'époque Kamakura. Yamai pas Soshi (病 草紙).

Chirurgie des yeux comme on le voit dans les dessins de la fin de l’époque Heian jusqu’au début de l’époque Kamakura. Yamai pas Soshi (病 草紙).

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Au Tesshinkan à Osny (Val d’Oise), nous pratiquons le sabre de l’école Takamura ha Shindo yoshin ryu. On m’a demandé récemment en quoi la pratique du sabre y différait de celle de l’Aikido voire du Kendo, beaucoup plus répandue.

Chaque école d’Aikido porte plus ou moins d’importance à la pratique du sabre, allant de l’inexistence, à la pratique annexe ou une présence presque à parts égales avec le travail à mains nues. Lorsque cette pratique est intrinsèque à l’Aikido (souvent appelée Aikiken) et non une école externe à l’Aikido, elle est souvent plus une mise en application des principes de l’Aikido qu’une école de sabre à part entière, l’arme venant alors éclairer la pratique à mains nues. C’est à mon sens un excellent outil de l’Aikido.

Le fondateur de l'Aikido pratiquant au bokken

Le fondateur de l’Aikido pratiquant au bokken

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Avant que je ne m’envole pour un stage à Uppsala, ville où vécut Takamura sensei pendant quelques années à son départ du Japon, j’en profite pour publier le poster du dojo. Un design relativement simple très inspiré de celui du groupe d’étude à Uppsala.

poster_tesshinkan

Le Tesshinkan, dojo privé à Osny (95520), permet de d’apprendre l’école traditionnelle Takamura ha Shindo Yoshin ryu créée en 1864. Les cours assurés le vendredi soir et samedi matin (possibilité d’ouvrir aussi un cours le lundi soir) incluent la pratique du sabre à 2 (kenjutsu/kumitachi), le dégainage et la coupe du sabre (battojutsu/iaijutsu), le travail du déséquilibre, des projections et clefs (jujutsu) ainsi que diverses techniques de couteau (tantojutsu).

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Lorsque l’on parle des koryu avec des pratiquants de budo, on se retrouve souvent à expliquer ce terme. Parmi les diffèrentes définitions, une des plus simples (et simplistes) est que les koryu sont les écoles martiales japonaises dont la date de création est antérieure à 1864, date de la restauration Meiji (certains retiennent parfois la date de 1866 mais restons simples). Il me semble même que c’est une des définitions que l’on retrouve sur wikipedia.

Ikeda Nagaoki en 1864, portant les deux sabres symbole de la classe des samouaï.

Ikeda Nagaoki en 1864, portant les deux sabres symbole de la classe des samouaï.

Si on veut s’appuyer sur des faits ponctuels de l’Histoire, une autre date possible est 1876, année où eut lieu le fameux Haitōrei ou edit d’interdiction des sabres.

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Anatomie du sabre

Cherchant une image complète sur l’anatomie du sabre, je vais éviter de la dessiner moi-même et vous propose de parcourir le site : http://www.katananosekai.net et plus particulièrement l’article suivant http://www.katananosekai.net/lexique-geacuteneacuteral

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La trempe de la lame d’un sabre, c’est -à-dire le refroidissement rapide d’un acier pour lui conférer certaines propriétés de dureté, est un art mélangeant connaissances théoriques et expérience pratique. Il est en effet difficile de connaître la courbure de la lame avant les dernières étapes du procédé et seule une longue expérience permettra d’obtenir la lame voulue. Cette courte vidéo montre la déformation de la lame lorsque l’acier est refroidi dans l’eau après de longs moments de travail.

La vidéo est impressionnante par l’effet physique observé. Et lorsque l’on connait la qualité des sabres obtenus, cela me rappelle aussi combien nos pratiques martiales renferment ce mélange de savoir théorique (les lois de la physique servent de contexte), de savoir issu de l’expérience (transmis de génération en génération) et d’habileté développée individuellement à partir de ce savoir.

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