Je songe à ajouter une ligne à mon profil Linkedin : constructeur de dojo de campagne. En me déplaçant en Normandie, je savais que je ne résisterais que peu de temps avant de construire (littéralement) un nouveau dojo. Les premiers sacs de ciment sont vides, une nouvelle aventure commence.
Le Shintoïsme se base sur les cycles de la nature; il faut croire qu’un nouveau cycle débute avec mon arrivée à Canapville (Orne). Les anciens lecteurs n’auront pas oublié que j’avais déjà construit un dojo dans l’intérieur de mon garage et qu’il fut le seul lieu de pratique du Shindo Yoshin ryu en France pendant des années.
Cette fois, c’est un atelier qui sera transformé. Et si les murs et la décoration ne suffisaient pas, on s’attaque aussi au nivellement du sol et reprise de la chape béton. Autant dire qu’il va y avoir quelques litres de sueur dans le mélange de mortier, devant en même temps remettre en fonctionnement l’exploitation agricole où j’ai fondé un ranch équin. Bref, beaucoup d’effort, de temps et de volonté pour faire surgir ce nouveau lieu de pratique du Shindo Yoshin ryu (mais Tesshinkan, 鉄心館, ne signifie t-il pas maison de la volonté de fer ?) . Pourquoi tant d’efforts me dira-t-on ? Pourquoi ne pas simplement s’adosser à un gymnase municipal ?
Une partie des réponses se trouvent dans cet article « Pourquoi un dojo ?« . Mais résumons ma pensée au fait que les structures municipales sont déjà bien chargées, source de compétitions entre les différentes activités, et que leur configuration permet rarement de reproduire un dojo traditionnel intégrant un kamidana et une logique de disposition des murs et de leur contenu. Reconstruire un dojo, sera à nouveau l’occasion de réaliser un espace entièrement dédié au Takamua ha shindo yoshin ryu et son apprentissage.
Tout lieu peut devenir temporairement un dojo. Ainsi entre temps nous pratiquerons en extérieur (Au ranch de la boscraie) ou sous l’un de ses abris (réserve à foin). Mais la pratique dans un véritable dojo, me rappelle profondément le lien historique que nous avons avec le Japon de l’époque pré-Meiji, et passer la porte d’un dojo est comme passer un torii : voyager vers un autre monde/un autre contexte, au moins le temps de la pratique.
Je ne sais combien de temps il sera nécessaire pour le terminer. L’important étant de pratiquer, il devrait offrir un toit à une surface de tatamis réduite puis s’agrandir au fur et à mesure des travaux. J’espère bien pouvoir y dérouler quelques kata dès le mois de novembre.
En attendant je coule des tonnes de mortier pour obtenir un sol plan de pratique, et nous nous entrainons les :
- vendredi de 18h à 20h
- samedi de 9h à 11h
Nul doute que je posterais quelques photos des travaux sur la page du Tesshinkan.
A bientôt et bon keiko !
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