
stage privé à Osny
L’avantage lorsque son école possède un très grand nombre de kata, c’est de toujours avoir de nouvelles choses à apprendre. Et lorsque je parle d’un grand nombre, là on dénombre pas moins de 305 kata, et cela n’intègre pas les variations ou… Ceux qui ne portent pas le nom de kata !
Depuis que j’ai obtenu ma licence Shoden en 2016 (licence d’enseignement de premier niveau), j’essaie d’améliorer mon exécution des 105 kata du niveau Shoden. La réalisation doit devenir plus précise, plus fine, et je dirais aussi plus incisive ! C’est une tache ardue, il faut dépasser cette première étape d’apprentissage et de mémorisation des kata, ne pas s’y complaire. Bref malgré un temps déjà conséquent vu le nombre de kata il faut sortir de sa zone de confort ! Heureusement je peux compter sur mes sempaï pour cela.
Mais l’aventure ne s’arrête pas là. Il faut apprendre le niveau suivant, plus dense encore que le premier. Chaque stage – comme celui du weekend dernier – est l’occasion d’être initié à quelques kata parmi les 174 du niveau chuden. Je ne suis pas pressé, je continue ce que j’avais mis en place ces dernières années : toujours avoir un bokken sous la main, m’entraîner le soir chez moi (parfois accompagné de ma femme regardant la télé), et marquer aussi mur ou plafond de mes erreurs. Répéter, visualiser et répéter. Se tromper et se corriger.
J’aime ce mélange de perfectionnement et d’apprentissage complet, chaque kata a son propre cycle dans le Shu-Ha-Ri. Si le curriculum gigantesque de l’école est une épreuve de mémorisation en soi, c’est avec un plaisir toujours renouvelé que l’on peut approfondir l’étude d’une telle école. Enseigner peut faire devenir paresseux, se contenter de superviser l’entrainement, rester dans son coin/son petit dojo (big fish in a small pond). Mais s’atteler à la tache de préserver notre tradition martiale ne peut le permettre, il y a toujours plus à apprendre, toujours plus à approfondir et maîtriser.
Cela tombe bien, j’aime apprendre.

Un des longs makimono de l’école. Meik Skoss (gauche), Toby Threadgill (droite)
[…] Toujours apprendre […]