Feeds:
Articles
Commentaires

Posts Tagged ‘takamura’

evolution

Cet article est paru dans le numéro 17 de Dragon Hors Série spécial Aikido dont le thème était l’évolution de l’aikido.

Lorsque Léo Tamaki m’a proposé d’écrire un article sur la Takamura ha Shindo Yoshin ryu dans une édition consacrée à l’évolution de l’Aikido, j’étais incertain sur le fait qu’un Aikidoka tire partie de l’histoire et la transmission d’une vieille école classique japonaise (koryu). Après réflexions, je me suis rappelé les idées préconçues que j’avais sur les koryu (bien aidé par mes lectures et mon expérience précédente en Aikido), ainsi que la perception que j’avais de leur évolution : un développement homogène et uniforme qui permit la survie d’anachronismes vivants aujourd’hui. Anachronisme certes, mais anachronismes fidèles à leur essence et nature profonde.

(suite…)

Read Full Post »

Ise jingu, le mont Kurama et Kashima jingu sont trois lieux ayant un lien avec l’école Takamura ha Shindo Yoshin ryu. Cet été, je voyageais pendant 15 jours au Japon, partageant mon temps entre le Kansai (Osaka / Kyoto) et le Kanto (Tokyo) et j’ai profité de mes pérégrinations pour visiter des lieux en rapport avec l’école.

Ise et Amaterasu

Le premier de ceux-ci est la ville d’Ise-shi au sud-est de la province de Mie. Cette petite ville contient le célèbre Ise-jingu, le sanctuaire d’Ise consacré à Amaterasu omikami. Pour être plus précis c’est le sanctuaire intérieur, le Kōtai-jingū, qui est dédié à Amateratsu. Le sanctuaire extérieur, séparé de plusieurs kilomètres, est nommé Toyōke daijingū (et dédié à Toyouke Ōmikami). Ces lieux auraient contenus le miroir sacré du Japon, trésor national, et ils ne sont que partiellement visibles aux visiteurs.

Ise-jingu : Toyouke Daijingu ou Gaku (sanctuaire extérieur)

Ise-jingu : Toyouke Daijingu ou Gaku (sanctuaire extérieur)

 

Mentionnés dans le Kojiki et le Nihonshoki, leur date officielle d’établissement est l’an 4 avant Jesus Christ, mais le 3ième et 5ième siécles semblent plus probables. Ces sanctuaires présentent la particularité d’être reconstruits tous les 20 ans, l’ancien bois état alors utilisés pour les tori (grandes portes) ou envoyé dans le reste du Japon.

(suite…)

Read Full Post »

Biographie de Shigeta Ohbata (1863-1945)

article original : http://shinyokai.com/Essays_ShigetaOhbata.htm

Souvenirs de Takamura Yukiyoshi sur la vie de son grand-père avec compléments d’informations historiques fournies par Mariko Takamura et Shingo Ohgami. Compilé et édité par Sensei David Maynard et Toby Threadgill.

___

Shigeta Ohbata est né à Kyoto en 1860 dans une famille de samouraï . Son père était Shibuharu renommé pour ses prouesses avec

Shigeta Ohbata

Shigeta Ohbata

la lance (yari), l’arc (yumi) , et en tant que fabricant de mitsudogu. Il était un étudiant de Hozoin ryu , Takeda ryu et Motsuge ryu. La famille de Shibuharu voyage à Osaka en 1867 pour visiter le directeur du Motsuge ryu mais arrive seulement peu de temps après sa mort. Aussi la famille retourne à Kyoto puis s’installe plus tard à un autre endroit dans la préfecture de Shiga où le jeune Shigeta pourrait se voir offrir une éducation formelle. Shigeta Ohbata a été inscrit dans une école de Miura Yoshin Koryu à Otsu autour de l’ âge de 10 ans pour son entrainement dans le budo.

(suite…)

Read Full Post »

Takamura sensei (Takamura ha shindo Yoshin ryu)

Takamura sensei (Takamura ha shindo Yoshin ryu)

Le budo reigi, ou étiquette, est souvent vécu comme une contrainte archaïque dans les pratiques modernes, au point d’en retirer tout aspect dans certains dojo (absence parfois revendiquée comme une justification de la vision résolument moderne du détenteur des lieux). A l’inverse, le reigi peut être l’objet d’une observation quasi-maniaque avec des justifications sans cesse renouvelées au gré des époques. En 1982, Yukiyoshi Takamura, à la tête de l’école Takamura ha Shindo Yoshin ryu publiait un essai où il expose sa vision du reigi. En voici la traduction.

(suite…)

Read Full Post »

Takamura sensei (Takamura ha shindo Yoshin ryu)

Takamura sensei (Takamura ha shindo Yoshin ryu)

Récemment l’Aikido journal a reposté sur sa page Facebook l’interview de Takamura sensei (Takamura ha Shindo Yoshin ryu). D’après l’Aikido journal ce fut l’un des articles qui rencontra le plus de succès. Je dois avouer pour ma part n’avoir découvert cet interview que très tardivement, au moment où je m’intéressais à l’école et aux derniers descendantd du shindo yoshin ryu. Ayant déjà réalisé sa traduction (avec l’autorisation des personnes concernées), je me permets de vous la représenter, elle me semble toujours aussi riche en enseignements sur les arts martiaux et leur histoire.

L’article : Interview de Yukiyoshi Takamura en français

Pour poursuivre votre lecture, l’interview de Toby Threadgill :

Partie 1
Partie 2
Partie 3

Le site de l’école : Takamura ha Shindo Yoshin Kai

Read Full Post »

Budo et peur

Aujourd’hui j’aimerais partager avec vous une citation de Takamura sensei lors d’une conférence sur les arts martiaux japonais (il fait référence aux avantages de l’apprentissage des budo japonnais tout en ayant une portée très large):

« Fear makes us blind. It obscures our ability to employ critical thinking and cultivate objectivity. Without such skills we can easily fall into the mental trap that is delusion and paranoia. Overcoming our fears and pursuing truth is a fundamental element of developing intellectual maturity and finding happiness. The road to enlightenment starts by overcoming fear. »

Yukiyoshi Takamura (1928-2000)

Traduit en français:

« La peur nous rend aveugles. Elle obscurcit notre capacité à employer la pensée critique et à cultiver l’objectivité. Sans ces compétences, nous pouvons facilement tomber dans le piège mental que sont l’illusion et la paranoïa. Surmonter nos peurs et rechercher la vérité est un élément fondamental pour développer la maturité intellectuelle et trouver le bonheur. La route vers l’illumination commence par vaincre la peur. »

Read Full Post »

Avec la période de fin d’année et de ce début d’année 2012, période transitoire que l’on associe toujours aux changements (ne fussent-ils que par de simples résolutions vite oubliées), voici aujourd’hui une traduction d’un article traitant de la problématique du changement technique au sein des arts martiaux et plus précisément dans le Takamura ha Shindo Yoshin ryu.

Article original en anglais : Budo and its struggle with creativity and change.

Toby Threadgill

Pour plus d’informations sur le Takamura ha Shindo Yoshin ryu, visitez ce site : http://www.shinyokai.com/
——-

Le Budo et sa lutte avec la créativité et le changement

Par Toby Threadgill (Autorisation de traduction pour ce site par Mr Threadgill)
Depuis que j’ai pris les rênes de la Takamura ha Shindo Yoshin Kai en 2003, je réfléchis à une voie pour l’avenir qui honorera l’héritage qui m’a été confié par mon professeur Yukyoshi Takamura. Un sujet qui a réclamé toute mon attention est le risque associé à la créativité et au changement. Le défi que l’avenir présente à un système classique de budo est un sujet complexe. La tradition veut que le Bujutsu classique soit enseigné exactement comme il fut appris. Pour cette raison, le changement rencontre souvent de la résistance et est souvent considéré comme une dégénérescence. A la surface, la résistance au changement semble être une stratégie prudente à suivre, mais cela a souvent abouti à une stagnation technique et à l’extinction du ryu. Pourquoi? Parce qu’aucun enseignant quelque soit son dévouement ou ses capacités d’enseignement ne peut transmettre 100% de ses connaissances. Cela signifie que quelque chose est inévitablement perdue à chaque nouvelle génération. Comment une ryuha fait face à cette perte de connaissance est extrêmement important pour sa survie à long terme. Plus exactement, qu’est-ce qui remplace cette connaissance et ce savoir perdu ? Qui prend la décision sur la façon de remplacer la connaissance perdue dans un ryu?

Read Full Post »

Quid des hypothèses de nos pratiques martiales? En parcourant les forums on retrouve fréquemment les même sujets : Aikido contre Karaté, Art traditionnel contre MMA (mixed martial arts), bref choisissez votre art préféré X et mettez le face à un autre art Y de préférence sans attention pour le contexte et les principes de chaque art.

Pourtant est-ce que ce ne sont justement pas ces hypothèses, ce contexte, qui définissent les réponses, les principes, bref le contenu d’un art ? Pour explorer ce thème je vous propose aujourd’hui une traduction (avec sa permission) de l’essai « Assumptions » de Toby Threadgill (Kaicho du Takamura ha Shindo Yoshin ryu).

Toby Threadgill

(suite…)

Read Full Post »

J’ai le plaisir de vous proposer aujourd’hui, avec la permission de Mr Pranin, la traduction de l’interview de Yukiyoshi Takamura parue dans l’aikidojournal numéro 117 en 1999: interview with Yukiyoshi Takamura.

L’interview combine les réponses à des questions posées à Takamura sensei et compilées par Marco Ruiz et David Maynard dans les années 80 ainsi qu’une série d’échanges par email avec l’éditeur en chef de l’Aikidojournal, Stanley Pranin, de janvier 1999 à avril 1999.

———————————

Après avoir subi un entraînement spécial en Shindo Yoshin ryu jujutsu pendant son enfance, Yukiyoshi Takamura a quitté le Japon pendant son adolescence et finît par s’installer à San Jose, Californie, Etats-Unis. Il a dirigé un dojo en Californie dans les années 60 et 70 en choisissant d’offrir une formation rigoureuse à un petit groupe d’étudiants dévoués. Son art, qui s’appelle maintenant Takamura-ha Shindo Yoshin-ryu, incarne la philosophie et l’esprit d’une époque antérieure du Japon adapté à un contexte occidental. Les pensées et vues de Takamura sensei sur l’essence des arts martiaux vont surprendre et stimuler les pratiquants modernes de budo.

Taksmalla

Yukio Takamura

Pour nos lecteurs qui ne connaissent pas le système  Shindo Yoshin ryu, pouvez-vous nous parler de son origine et de ses caractéristiques?

Le Shindo Yoshin ryu a été fondé par un membre du clan Tokugawa, Katsunosuke Matsuoka en 1868. Matsuoka Sensei a étudié le Yoshin-ryu, Hokushin Itto-ryu, Jikishinkage-ryu, Tenjin Shinyo-ryu jujutsu, et Hozoin-ryu. Il a basé le Shindo Yoshin ryu sur le Yoshin-ryu, mais il a aussi ajouté des concepts d’autres écoles. Il croyait que le concept du Yoshin-ryu de défense passive était incomplet et avait besoin de l’équilibre de heiho  ou tactiques positives. Les caractères japonais originaux du Shindo Yoshin ryu signifiaient « le nouvel esprit du saule », mais ils ont vite été changés pour devenir « l’esprit sacré du saule ».

Le curriculum original du Shindo Yoshin ryu pourrait être plus correctement considéré comme un bujutsu que comme un jujutsu puisque de nombreuses techniques d’armes sont incluses dans le curriculum (mokuroku). Cependant, la popularité du judo et le désintérêt pour la pratique des armes ont entraîné la perte d’une grande partie de leur influence dès le début du 20e siècle dans les traditions d’arts martiaux.
(suite…)

Read Full Post »

Shu-Ha-Ri est la méthode traditionnelle d’enseignement japonaise. Souvent écartée ou modifiée par les arts martiaux plus récents elle reste au coeur de nombre d’école classique japonaise.
La traduction suivante, réalisée avec l’autorisation de sensei Tobin Threadgill, est un essai de Takamura sensei (1928-2000) du Takamura ha Shindo Yoshin ryu sur la définition du Shu-Ha-Ri et des écueils auxquels doit être attentif l’enseignant. Les kata en TSYR sont divisés en trois niveaux : shoden, chuden et joden.
Article original sur le site du Takamura ha Shindo Yoshin Kai : Teaching and Shu-Ha-Ri
——-
Enseignement et Shu-Ha-Ri
(La méthode traditionnelle japonaise de transmission des connaissances.)
Par Yukio Takamura, édité par Nanette Okura

Yukio Takamura

«Shu-ha-ri» signifie littéralement adopter le kata, diverger du kata et écarter le kata. L’entraînement dans une école classique japonaise suit presque toujours ce processus éducatif. Cette approche unique de  l’apprentissage a existé pendant des siècles au Japon et a contribué à la survie de nombreuses vieilles traditions japonaises. Cela inclut notamment des activités aussi diverses que les arts martiaux, l’arrangement floral, les marionnettes, le théâtre, la poésie, la peinture, la sculpture et le tissage. Aussi fructueux qu’ai été le Shu-ha-ri dans l’ère moderne, de nouvelles approches de l’enseignement et de l’apprentissage modifient cette méthode traditionnelle japonaise de transmission des connaissances. Que les arts traditionnels japonais et leur apprentissage soient passés avec succès à la prochaine génération de pratiquants dépend des sensei (enseignants) d’aujourd’hui et de leur sagacité pour affronter les forces et les pièges inhérents du Shu-ha-ri. Dans cet essai, je me concentrerai sur le Shu-ha-ri et son application particulière dans l’honorable discipline martiale du Takamura ha Shindo Yoshin ryu jujutsu.
(suite…)

Read Full Post »

Older Posts »