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Suite et fin de l’article sur Yoshi Sugino.

1ere partie: https://surlespasdemars.wordpress.com/2012/11/09/yoshio-sugino-1ere-partie/

2eme partie: https://surlespasdemars.wordpress.com/2012/11/17/yoshio-sugino-2e-partie/

Sugino et l’Aikido

Quand il avait 24 ans, Sugino a appris le Yoshin Koryu Jujutsu d’un professeur bien connu. Vers 1937 ou 1938, il était partenaire de l’enseignant dans une démonstration tenue dans le palais impérial. Là, il a également démontré le Katori Shinto-ryu avec son professeur Ichizo Shiina. Cette démonstration de budo a été parrainée par la Société pour la promotion des Arts Martiaux classiques japonais, un organisme créé quelques années plus tôt, en 1935, à l’initiative du ministre de la Justice, lui-même un haut-gradé de kyudo (tir à l’arc) et avec la coopération des membres de la Chambre des Conseillers. Avec ses professeurs, Sugino avait rejoint la nouvelle organisation en tant que représentant de la Katori Shinto-ryu. En Avril de la même année, la société a marqué son établissement avec une démonstration de budo tenue à la salle publique de Hibiya et à partir de là jusqu’à la fin de la guerre en 1945, elle a parrainé des démonstrations de « dévouement » des arts martiaux classiques (kobudo) aux plus importants sanctuaires shintoïstes du Japon. Sugino a participé à un grand nombre d’entre elles. Sugino a poursuivi son étude de Yoshin Koryu Jujutsu jusqu’à ce qu’il ait atteint le niveau kyoshi (un rang entre renshi et hanshi). En judo, cependant, il n’a pas passé de grade supplémentaire, malgré plusieurs recommandations pour sa promotion. « Le judo Kodokan est devenu un sport », dit-il, « et je n’étais pas intéressé par cela. »

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Yoshio Sugino – 2e partie

Suite de l’article sur Sugino sensei (https://surlespasdemars.wordpress.com/2012/11/09/yoshio-sugino-1ere-partie/).

Cette partie se concentre sur sa relation déclinante au judo ainsi que le début de sa vie. Le prochain article abordera notamment sa rencontre avec l’Aikido.

Sugino sensei

Déclin de l’enthousiasme pour le judo

Jigoro Kano avait un neveu nommé Honda, 6ème dan qui a travaillé au Kodokan comme secrétaire général. « Il était l’une de ces personnes qui avaient tendance à faire sentir son influence », se rappelle Sugino. Un jour, Sugino, 4e dan à ce moment-là, a audacieusement demandé à Honda si le Judo avait des principes secrets (gokui), ce à quoi Honda lui a répondu que ce n’était pas le cas. Sugino insistait sur la question, demandant à nouveau: « Vraiment? Pas du tout? » Honda a réitéré sa réponse, en disant non, pas du tout. Le judo Kodokan n’avait pas de gokui ni d’autres secrets. « pas de gokui … » Sugino réfléchit à celà profondément. Même les jeux comme le go (un jeu de plateau) et le shogi (les échecs japonais) avaient des gokui, comment se pouvait-il qu’un bujutsu, une activité où l’on met sa vie en jeu, n’en ai pas ? Cela n’avait pas de sens. « Si le judo n’a pas gokui, » réfléchît Sugino, « est-il vraiment judicieux de pratiquer ? » Ajoutant à son mécontentement envers le judo, Sugino avait également remarqué de nombreux cas où des techniques clairement efficaces étaient passées inaperçues ou étaient non reconnues par les arbitres. Son enthousiasme pour le judo a commencé à décliner, peu à peu supplanté dans son cœur par un intérêt croissant pour le Katori Shinto-ryu. Aujourd’hui le judo n’est pas enseigné du tout dans le dojo de Sugino. « Le Judo moderne, avec ses catégories de poids et ses autres modifications, n’est devenu rien d’autre qu’un sport », se plaint-il. Avec sa dévotion croissante au Katori Shinto-ryu, Sugino a fait ses premiers pas sur le chemin comme bujutsuka.

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Lors du dernier stage en Allemagne nous avons pu admirer quelques photos du tournage du film « Les 7 samouraïs » que possédait Takamura sensei. Ces photos lui furent offertes par Yoshio Sugino, chorégraphe pour les combats de ce film. Yoshio Sugino fut un maître renommé d’arts martiaux, tout d’abord judoka il se tourna ensuite vers le Katori shinto ryu. Il pratiqua aussi l’aikido et possédait une licence de Yoshin ryu. Le texte qui suit est la première partie d’une traduction de l’article « The Last Swordsman: The Yoshio Sugino Story » paru dans le numéro 110 d’Aikidojournal (1996). Il est à noter que Sugino sensei nous a quitté en juin 1998 à l’âge de 94 ans.

Cette première partie se concentre sur les débuts de Yoshio Sugino.

Parmi des photos appartenant à Takamura sensei, des photos du tournage des 7 samouraïs

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« The Last Swordsman: The Yoshio Sugino Story »

par Tsukasa Matsuzaki. Original: http://www.aikidojournal.com/article.php?articleID=3

Avec l’aimable autorisation de Stanley Pranin pour la traduction sur ce site.

Sugino sensei

Yoshio Sugino, épéiste de Tenshin Shoden Katori Shinto-ryu, est respecté dans le monde entier comme l’un des vétérans dans le monde du kobujutsu japonais (arts martiaux classiques). Né en 1904, sa vie a évolué en parallèle du développement du Japon moderne, et pendant ce temps, il a eu la chance de connaître et d’étudier avec de nombreux maîtres légendaires de ce siècle.

Il a également conseillé martialement les films historiques japonais les plus populaires, y compris le film d’Akira Kurosawa « Les Sept Samouraïs », ajoutant dynamisme et réalité à des scènes chorégraphiques mal posées et stylisées. Il est également apparu fréquemment dans les médias en tant que représentant du milieu du kobujutsu japonais. De telle sorte qu’il a beaucoup contribué à  l’introduction des merveilleux aspects des arts martiaux japonais auprès du public. Mais en dépit des énormes services rendus par Sugino au monde du budo, les informations sur lui sont limitées à des interviews fragmentées et des articles de vulgarisation qui ne permettent pas d’établir un portrait réaliste de l’homme lui-même, de ses origines et de son histoire. Dans cette série je reviens sur la vie de Sugino Sensei et les chemins qu’il a pris, tout en présentant en cours de route quelques-unes des réflexions sur le bujutsu qu’il a développées au cours de ses 92 années.

En Novembre 1995 Yoshio Sugino remarqua soudainement une sensation bizarre dans son bras gauche pendant la lecture d’un livre à son domicile de Kawasaki, un sentiment qui lui a fait dire que quelque chose n’allait pas. Le bras avait perdu toute sensation et son coude, son poignet et ses doigts étaient devenus inertes comme une poupée. Comme si la chair n’était plus la sienne, il ne pouvait plus du tout exercer de force dans le bras. Les yeux fixés sur son bras inutile, il a été choqué de voir que sur toute la longueur de celui-ci, à partir de la partie supérieure du bras jusqu’à l’arrière de la main et même la paume, il avait tourné à une nuance de blanc cadavérique. Il ne savait que trop bien que sa condition physique n’était pas des meilleures. L’été précédent, il était tombé à son domicile et s’était cogné la tête, les médecins lui avaient ordonné de renoncer à son cher entraînement de budo. Et maintenant ça! « Peut-être que ce sont les nerfs », pensait-il. « Il doit y avoir quelque chose qui ne va pas avec les nerfs. »

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