Après 8 ans de bons et loyaux services en Ile de France, le Tesshinkan va être déplacé en Normandie. Les cours se poursuivront en région parisienne grâce aux élèves formés et un de mes deshi aujourd’hui titulaire d’une licence d’enseignement, et je vais de mon côté ouvrir un nouveau dojo en basse-normandie.
Le weekend dernier le dojo résonnait encore des kiai et du bruit mate des chutes sur les tatamis. Premier vrai gasshuku depuis l’apparition du Covid, il n’en était pas moins le dernier en ces lieux. En observant le kamidana et les reflets dans le kagami, mon esprit s’imprégnait de nostalgie. Combien de personnes étaient passées par ce petit dojo de 26 m² – le garage dojo – et avec elles, autant de souvenirs.






En 8 années, qui ont débuté par le projet un peu fou de construire un garage et le transformer en dojo traditionnel, le Tesshinkan, c’est 2 stages publics avec sensei Threadgill, une participation de l’école à la Nuit des Arts Martiaux Traditionnels, de nombreux gasshuku regroupant parfois 5 ou 6 nationalités différentes, des entrainements à 14 sur une surface de 26 m², de nombreux keiko et le plus important : des élèves qui progressent.
Merci à toutes celles et ceux qui ont rendu cela possible. Je dois particulièrement remercier sensei Threadgill pour avoir autoriser l’ouverture du dojo et conduit 2 grands stages, sensei Marco Pinto et Artur Pinto qui sont venus diriger nombres d’atelier.
Comme je l’évoquais dans mon dernier article, les temps changent. Les contraintes nous poussent à l’introspection et regarder les yeux grands ouverts la voie que nous souhaitons arpenter pendant le temps imparti de la vie. Etudier, enseigner et transmettre les arts martiaux en est assurément une, chevillée au fond de moi. Côté professionnel, par contre – après 22 ans dans l’informatique et un sentiment de revoir les mêmes schémas, les mêmes problèmes, parfois la même perte de sens – l’heure du changement avait sonné, couplé au besoin de s’éloigner des zones très urbanisées.
Le point de chute sera donc la Normandie, à la frontière entre l’Orne et le Calvados, proche de Vimoutiers. Et plutôt que de rester derrière un clavier – sauf pour les articles – je m’occuperais de chevaux (au ranch de la boscraie). Un changement côté nature, et un nouveau cycle, somme toute cela a presque une teinte shintoïste.
Toujours est-il que passé la phase d’installation – période de grands bouleversement nécessitant de trouver un juste équilibre – je compte bien reprendre les cours de Shindo Yoshin ryu et permettre à d’autres pratiquants de découvrir notre école. Me connaissant, cela va arriver très rapidement.
Pour tout renseignement, me contacter : n.dela@free.fr
[…] implique la pratique du Shindo Yoshin ryu, un jujutsu traditionnel, dans le bocage normand (lire : Shindo yoshin ryu en Normandie). Entre cours et construction d’un nouveau dojo, mes projets ne manquent pas, un nouveau […]