
Kagamibiraki no zu (cérémonie du Kagamibiraki) par Yōshū Chikanobu. 1897
Annonçant la fin des festivités de début d’année, le kagami biraki marqua notre premier entraînement pour l’année 2018. Lors de cette fête traditionnelle japonaise, il est de coutume d’amener des offrandes au kamidana pour les kami avant de partager en commun. Riz, saké, fruits, mais plus spécialement kagami mochi (les gateaux miroirs) représentant l’année passée et la nouvelle année, sont des offrandes habituelles où chaque élément à sa symbolique.
Ce type d’événement rythme l’année et ses micro-cycles, et s’ils ne font pas progresser votre manière de chuter, de projeter ou attaquer avec un sabre – encore qu’il y aurait beaucoup à dire sur l’apprentissage du comportement social – ils font partie intégrante d’une école classique avec ses traditions. A notre époque où chaque moment est compté et les dérivatifs nous éloignant du dojo nombreux, il est important de pouvoir passer du temps ensemble et faire perdurer certaines traditions. L’oublier c’est réduire la richesse d’une école à un aspect purement physique (et parfois à le méprendre avec le sport).
N’oublions pas pour autant la pratique puisque le kagami biraki est aussi l’occasion d’attaquer et célébrer la nouvelle année d’entrainement, un passage entre ce qui a été fait l’année précédente et tout ce qu’il faudra encore faire cette année pour progresser dans sa pratique. Il n’y a pas d’école vivante sans véritable pratique passionnée et assidue. Ainsi traditions et pratique se nourrissent et forment un ensemble indissociable dans une école traditionnelle.
Bon début d’année à toutes et à tous !

Sake, mochi et gâteau thé vert/sésame ( kamon (家紋) de l’école) pour le kagami biraki du Tesshinkan
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