
Photo de groupe TSYR – Dudweiler 2017
De nos jours, de nombreuses koryu survivent plus qu’elles ne vivent : ayant souvent peu d’élèves et un renouvellement générationnel limité leur avenir est plus qu’incertain. Ainsi pensons qu’à l’époque Edo on recensait plus de 700 écoles de jujutsu, mais qu’à l’époque Meiji le docteur Erwin Bälz observait un désintérêt généralisé des japonnais pour leurs propres traditions, aboutissant aujourd’hui à un nombre limité d’écoles classiques de jujutsu.
Le weekend dernier avait lieu en Allemagne un stage de notre école avec son kaicho Tobin Threadgill. L’événement qui a lieu chaque année, a réuni plus de 50 personnes venant de 8 pays différents. C’est un nombre important pour une koryu et qui démontre sa bonne santé et son dynamisme. Le stage mêlait à la fois plusieurs niveaux de pratique mais aussi plusieurs générations de pratiquants comme autant de promesses pour le futur de notre école.

Le groupe français avec sensei Threadgill
Pour ma part j’avais le plaisir d’amener à ce stage trois de mes élèves (dont deux prenant officiellement le keppan). Là aussi c’est une étape dans le développement de notre dojo en France. Parfois dans les écoles modernes, les stages sont une répétition intensive du travail quotidien; les stages dans une koryu développée dans plusieurs pays sont différents : ils sont un lien indispensable avec son kaicho et avec les traditions de l’école. Ces stages sont à la fois le lieu d’une pratique approndie, un partage des traditions et une part d’Histoire.
Merci à sensei pour ce superbe stage ainsi qu’aux membres du Mikate dojo pour l’organisation de cet événement !
Prochain stage en Europe avec sensei Threadgill : août à Lisbonne avec notamment un stage mixte avec sensei Mustard, 8e Dan d’aikido yoshinkan.
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