Shoshin – l’esprit du débutant – est certainement un des concepts que vous avez rencontré dans le monde des arts martiaux. Il consiste à conserver une attitude ouverte et mettre ses préconceptions de côté lors de l’apprentissage. Il nécessite un esprit souple et flexible – nyunanshin – capable de surmonter ses expériences antérieures pour accueillir de nouvelles connaissances.
C’est l’investissement que demandent les écoles classiques japonaises, elles ne peuvent être abordées sous le prisme de nos expériences passées; il faut être capable de mettre son ego de côté et recommencer. L’égo sera d’autant plus un obstacle que le groupe prévaut sur l’individu dans une koryu : l’école est prioritaire, les individualités secondaires.
S’il est passablement simple pour un élève peu avancé dans un autre art (1er dan bien sûr… Mais même 2, 3e Dan…) de conserver ce Shoshin lorsqu’il aborde une nouvelle école, c’est un trait de caractère qui force le respect et l’humilité lorsqu’il est démontré par des adeptes de haut niveau dans leur art (7e Dan et plus) entrant dans une autre école d’arts martiaux.
J’en ai encore eu la démonstration ce weekend lors du stage en Allemagne.
[…] ses pré-conceptions de côté pour apprendre le savoir de l’école. Il est emprein de nyunanshin : un esprit souple et flexible. Lorsqu’un élève refuse le salut – peu importe la raison – il fait passer ses […]