Le stage instructeur à Lisbonne touche tout juste à sa fin. Organisé d’une main de maître, ce fut encore l’occasion de travailler nos nombreux kata sous l’oeil attentif de Threadgill sensei.
Si je commence à connaître les kata du niveau shoden (plus de 80), leur profondeur m’impressionne toujours autant. Et lorsque je lorgne du coin de l’oeil les kata chuden (niveau intermédiaire) que travaillent des élèves avancés, c’est tout un chemin passionnant qui m’attend.
Les kata sont des leçons qui, comme nous le disait sensei, nous viennent tout droit du passé sur plusieurs générations et dans des conditions fort diffèrentes de notre contexte contemporain. Il nous a rappelé de ne pas changer les kata ainsi que le dit Kuroda sensei. Les kata peuvent paraitre irréalistes, et souvent le sont, mais ont pour but de véhiculer des principes, pas d’être une chorégraphie réaliste de combat (tout au moins pour leur forme omote). Une remarque qui doit nous pousser à bien comprendre le rôle d’uketachi dans un koryu.
Le workshop est maintenant terminé, l’intensité retombée alors que j’écris ces quelques lignes en face de la piscine de l’hotel qui fut notre keiko-jo cette semaine. Peu à peu chacun est rentré dans son pays d’origine mais je garde avec moi les chaleureux souvenirs de nos échanges.
Chaque fois je constate la grande vitalité de notre groupe qui permet d’intégrer régulièrement de nouveaux membres à la famille. Une intégration qui se fait naturellement par imprégnation, presque une adoption mutuelle, et se poursuit au bout d’un certain temps par le keppan (serment qui marque la véritable entrée de l’étudiant dans l’école – une des traditions que nous conservons). Pour la première fois une de mes élèves prenait le keppan : félicitation et bienvenue à Christelle; je ne doute pas que d’autres la rejoindront.
Enfin avec l’arrivée de la rentrée scolaire, j’aurais très bientôt des surprises concernant la France pour 2016 à annoncer…
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