L’entrainement s’inscrit dans un quotidien toujours gourmant en temps. Il faut croire que le sujet est globalisé puisque le monde éducatif/enseignant est en pleine réforme des « rythmes scolaires », sujet douloureux que je laisserais içi de côté. Selon la période la vie, nous avons tous un travail (plusieurs ?) à assurer, une famille, des enfants (?), un(e) conjoint(e) et des relations sociales à développer (je n’ose penser à la qualité d’un enseignant qui ferait l’impasse sur ce point). La pratique assidue d’un art martial n’est pas toujours aisée.
La première étape comme le rappelle le blog Classic Budoka dans un de ses essais est de trouver un emploi (Want to do martial arts ? Get a job !). Une manière de subvenir à ses besoins premiers et supporter ainsi l’activité martiale (certains réussiront à allier les 2 en devenant professionnels).
Et ensuite ? Comment ne pas se faire déborder par ce nécessaire métier ? Nous sommes tous dans ce cas : arriver à établir des priorités et faire des compromis. Je consacre un weekend complet par mois à mes voyages budoesques à l’étranger, l’occasion d’un entrainement intensif qui grignotte le peu d’heures de sommeil. Le reste du temps j’effectue mon entrainement en solo, peu importe le lieu et l’instant. Lorsque les enfants rencontrent (enfin) Morphée ou le marchand de sable, mes mains se posent sur un bokken ou le salon devient la scène de mes tanren (excercices de renforcement). Ajoutez à celà encore des répétitions de kata, des lectures de livres et de blogs, je trouve un rythme, en osmose avec ma famille.
Celà m’évite de suivre les conseils de cet article de Dave Lowry : Get a new wife. J’avoue, j’ai une femme compréhensible sans qui tout celà serait bien complexe à mettre en oeuvre. Et depuis deux ans c’est elle qui se met aux budo. Celà est bien commode (vous n’imaginez pas à quel point!). Mais pour en revenir au sujet, sous un titre humouristique, l’article de Dave Lowry insiste sur le fait d’apprendre à faire des concessions.
Et lorsque, bien aidé par toutes les sollicitations de la société de consommation (consommer votre temps, c’est dépenser de l’argent, non ?), je me dis que je n’ai pas assez de temps, je me souviens de cette citation : « Chaque génération a dû se démener pour trouver comment équilibrer l’entrainement avec une vie réaliste » (« Every generation has had to struggle with figuring out how to balance training with living a realistic life ») tirée d’un article de Classic Budoka que je vous conseille fortement de lire sur le sujet : Finding the Time for budo. Pour un début de réponse en dehors du dojo, pensez à votre façon de marcher, de mouvoir votre corps…
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